Le corps est marqué par les émotions, la résilience est le chemin à parcourir
Les émotions s’inscrivent au sein des tissus du corps.
Pendant la grossesse, durant la vie intra- utérine, la future maman vit des sentiments en raison de besoins inassouvis : elle peut se sentir à bout, affolée, inquiète, pessimiste, tourmentée , alarmée, débordé, inquiète, contrariée, angoissée………….
Ces sentiments sont ressentis par le fœtus
Cela crée l’émotion, l’impression dans le corps
Ce que la mère vit, son enfant le vit aussi : le fœtus via les 5 sens est déjà relié au système limbique qui est opérationnel, qui enregistre et met en mémoire le ressenti.
La carte émotionnelle s’élabore pendant la vie intra utérine, à la naissance et pendant la petite enfance
Le cortex, l’hippocampe sont pas encore formés totalement, ils ne sont pas encore matures : l’enfant va fonctionner essentiellement à travers les 5 sens, il fonctionne sans filtre, sans projection ou interprétation par le cortex : il est dans l’émotion pure, directe, il va fonctionner en voie courte, il va réagir dans la fuite ou dans le combat et s’il ne peut faire ni l’un ni autre alors il somatise.
Il va inscrire , imprimer dans son corps des nœuds tissulaires en relation avec les chocs émotionnels non exprimés. Il va former cette carte émotionnelle en fonction de tous les ressentis durant les premières années de sa vie, il va charger son sac à dos émotionnel
Nous avons tous un sac à dos émotionnel, chargé de conflits non résolus dans le passé et qui ne demande qu’à émerger à la faveur d’un événement minime qui va réveiller les blessures du passé
La résilience sera le chemin à parcourir vers soi-même à la rencontre de ces blessures.
Le chemin le plus long à parcourir est celui qui mène au plus profond de nous même
La vie intra utérine se doit d’être une période privilégiée où la femme a droit au respect total afin de mener à bien ce projet de naissance : le fœtus qu’elle porte est en parfaite communion avec elle-même et les sentiments qui l’habitent doivent être les plus positifs possible.
Le neurobiologiste J D Vincent écrit : « Il est intéressant de noter que lors de la vie intra-utérine, les chocs émotionnels provoquent la libération d’adrénaline par les glandes surrénales, créant ainsi le taux basal chez l’individu.
L’individu, tout au long de son existence, cherchera par tous les moyens de retrouver ce taux basal, à travers des expériences, des conflits, des traumatismes adéquats : la recherche des sensations. Ces individus qui ont vécu une sensation forte avec une forte libération d’adrénaline iront jusqu’à risquer leur vie pour obtenir une dose toujours plus forte de « potion » cérébrale.
L’émotion l’emporte sur la raison, la sensation recherchée est prioritaire, essentielle »
La prise en charge de la femme enceinte , en privilégiant l’aspect émotionnel pendant la grossesse est un facteur important de qualité ; il faut informé les futures mamans de l’importance de cette période, sans les culpabiliser.
Il convient d’insister sur la responsabilité correspondant à ce privilège qu’elles ont de transmettre , en plus du capital génétique, ce fabuleux capital émotionnel en relation avec la qualité des sensations vécues pendant les neuf mois extraordinaires de la grossesse