Comment comprendre l’influence d’un passé douloureux sur notre présent ?
La scène de notre vie :
Quand je vais bien , que je me sens connecté au moment présent, cela veut dire que mon « moi » adulte est bien là et occupe toute la scène
Je suis détendu, calme et serein,courageux, engagé, curieux, créatif
Je peux ressentir de la compassion, je peux réfléchir, anticiper, prendre du recul, et je peux calmer mes émotions
Mais un événement très douloureux a eu lieu dans un passé plus ou moins lointain, en lien avec mes parents, mon enfance ou autre
Ce traumatisme a été stocké dans une mémoire traumatique que l’on appelle une « partie émotionnelle »
Une partie émotionnelle, c’est une mémoire traumatique faites de sensations, de sons, de couleurs, d’émotions, d’odeurs, de pensées, d’images, de croyances
Et dans les coulisses dans la mémoire traumatique sommeillent depuis toutes ses années des parties émotionnelles, des mémoires douloureuses
Et un beau jour, des années plus tard un événement déclencheur va se produire : une partie émotionnelle va alors se réactivée, elle envahit la scène et fusionne avec le « moi » adulte : j’ai peur, je suis triste, je suis angoissé
Mais d’où vient le « je » ?
Du « moi » adulte ? Non, le « je » viens de la partie émotionnelle ; souffrance, voix, émotions, sensations corporelles, croyances, images
Tout le contenu de cette mémoire douloureuse se réactive et se rejoue tel un disque enregistré il y a longtemps et qu’on réécoute
Le « moi » adulte, submergé par la souffrance de la partie émotionnelle perd sa capacité de régulation émotionnelle
Le rôle des parties protectrices
C'est de faire taire la souffrance de la partie émotionnelle quelles qu’en soient les conséquences
Grâce à elles, vous avez survécu à toutes les situations douloureuses de votre enfance : pour cela, vous pouvez les remercier
Mais à présent leur manière de vous aider deviennent contre-productives
Il est nécessaire de leur permettre d’utiliser leur énergie autrement
Face à un danger, il y a 4 réactions, stratégies possibles
- En tant qu’être humains, une partie de nous peut essayer de demander de l’aide: l’enfant qui pleure par ex , crier au secours, chercher un contact rassurant, chercher à dépendre de quelqu’un
- Si demander de l’aide est impossible, il peut devenir nécessaire de combattre : besoin de contrôle, agressivité tournée vers les autres, colère, violence, méfiance ou vers soi –même : auto mutilation, tentative de suicide
- Et si combattre n’est pas possible, il est prudent de fuir : la fuite se traduit par une prise de distance, une incapacité à s’engager, l'usage d’alcool,de médicaments, de drogues, des troubles alimentaires (boulimie, anorexie)
- Et si les 3 premières solutions ne sont pas possibles, il reste une ultime défense qui vient des serpents : ultime chance de survie : faire le mort : se figer c’est se dissocier, le corps est là mais l’esprit est ailleurs : une sécrétion d’endorphine provoque une anesthésie émotionnelle et physique
Ce sont 4 solutions disponibles pour éteindre la souffrance de la partie émotionnelle qui a été réactivée comme des pompiers devant éteindre le feu à tout pris même si la maison doit être inondée
Pendant des années, vous avez plutôt tenté de combattre cette souffrance , donc de la repousser et de l'’éloigner
C’est un peu comme si vous aviez essayé de l’enfermer dans une cage ou une cave, pour ne plus l’entendre
Mais plus vous tentiez de vous en débarrasser, de la fuir, plus cette souffrance venait vous envahir de son mal-être
Il est maintenant nécessaire d'apaiser cette mémoire douloureuse pour qu'elle ne vienne plus vous envahir de son mal-être et que vous puissiez vous sentir de mieux en mieux
Les techniques DECEMO et de libération émotionnelle apportent des solutions pour apaiser cette mémoire émotionnelle douloureuse